Si vacillait la flamme, espérance de vie !
Il viendra bien, l’hiver, pour se mettre en dormance,
Au foyer allumé bois mort reprendra vie
Et l’écho de son chant, écouté du silence,
Brasillera t'il soir, de bien ĂŞtre Ă©bloui ...
L’allumette embrasée de lueur vacillante
Dans sa fragilité d’une peur d’ agonie,
Saura se vivifier, sans regret, sans tourmente,
Pour ainsi fulgurer ... d’espoir et de survie !
Une bûche de chêne entourée de brindilles,
Quelques pignes de pin, quelques feuilles froissées,
Rallumeront ce temps qu’étincelles pétillent
Pour venir délivrer, les nuits bien trop glacées.
Mais si hurle le “vent” dans cet algide infâme
Gémissements de plainte où ronfle cheminée,
Que dirait-il, du fait, d’attiser toute flamme
Dont la fougue dès lors… pourrait tout ranimer !
Laissons au souffle chaud rougeoyer toute l’ ombre,
Faisons jaillir du feu l’ardeur à raviver,
Si ... la passion flamboie, délivrant la pénombre,
Elle en élèvera sa lumière exaltée !
Sauras-tu ce soir là , au chevet de notre âme
Dégeler tout ce froid d’espérance à venir,
Et dans l’ hiver glacial dénué d’oriflamme
M’entourer de tes bras … de chaleur m’envahir ?
26 10 2018
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« La poésie - par des voies inégales et feutrées - nous mène vers la pointe du jour au pays de la première fois.  »
de Andrée Chedid