Quand le Hautbois d'Amour ...
Quand le Hautbois d'Amour ...
À se laisser porter, par l’envol d’une trêve
Enjôlée par les sons s’élevant harmonieux,
Dans toute l'euphorie de la portée d’un rêve,
LEDA, serre si fort, le songe d’un ciel bleu ...
N"est-il dénis lointains qui encore légifèrent
Sous ce clos de paupière, en sa larme d’adieu,
Résurgence embuée de pâleur que confèrent
Les souvenirs frileux , d’un horizon houleux !
Dans cette heure indolente où s’envole son âme
Se bercent les écrits des émois amoureux,
Car ce temps enrobé de lumière s'enflamme
A tout soleil latent, de ses jours camaïeux.
Quand le Hautbois d’Amour* en son double de anche
Sait faire battre en chœur la volupté des Dieux,
Il n’est qu’une douceur, s’offrant en plume blanche,
Duvet d’aile au «Cygné» d’un entour chaleureux.
Pourtant le soir descend, pâlot dans un silence
Sous ce halo contraint d’un soleil qui se meurt,
S’enferme la vision au flou de folle errance
Ambrant tout l'or d'espoir, pour une vie sans heurt !
Méditation profonde où l‘ amour est sagesse
Dans cette élévation de bonheur éclairée
Illuminant LEDA, de toute une richesse,
Cette clarté baignée d’une humaine beauté.
C’est dans l’achèvement de cette union mystique
Que l’illumination sublime le divin,
L’esprit universel du chant, de la musique
En a, son pur, que Bach nous rejouera demain ...!
2018
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« La poésie - par des voies inégales et feutrées - nous mène vers la pointe du jour au pays de la première fois.  »
de Andrée Chedid