Mais, elle danse encore ...
Mais ...elle danse encore !
c’est sous un masque lait d’argile
Qu’il est détresse qui se tait
Car la tristesse se maquille
De tout un silence à pleurer.
Alors que s'esquisse la danse
Soulevée par tout le tempo
D’ un mouvement dont la souffrance
N'est que fuite …en decrescendo.
Musique lointaine importune,
Troublant écho qui lui revient
Inféodant rayon de lune,
Qui n’attise que son chagrin.
Ainsi, elle rejoint ce rythme
De notes mises au huis clos
Et ce stress que lui fut le schisme
De l’abandon de tous ses mots.
Telle est l' étreinte de l’errance
Toujours soumise au vibrato
De ce pas glissé dans la transe
De s'en griffer à sang de peau.
La Muse, aux pieds, qu’un son dénude
Ronde infernale dans sa nuit
Frôle l’oubli, qu'ici s’élude,
De ce jour qui n’a plus d’envie.
Visage blanc, pierrot lunaire
Bouche close et les mains levées
Intime t'elle une prière
Sommant l'espoir à retrouver ?
19 10 18
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« La poésie - par des voies inégales et feutrées - nous mène vers la pointe du jour au pays de la première fois.  »
de Andrée Chedid