Mon visage a été labouré par les jours
Leur soc aiguisé a sillonné mon corps
La graine de l’épuisement a été semée
Et sa fleur pale a commencé à germer
Tout mon vécu, un lamentable labour
La vague de l’amer a cogné la digue de mon port
Que dire au temps qui distille sa haine
L’éparpillant aux quatre coins cardinaux
Les années, les mois, les semaines
Courent, volent, par monts et par vaux
Je me regarde déprécier et dépérir
Lançant au temps un regard quémandeur
Il me regarda hautain avec le sourire
Et me dit, chaque jardin, fanent ses fleurs
On est venu au monde en pleurs
On partira, autour de nous, les larmes
Fini le rire, fini l’humeur, fini la fureur
Notre départ pour nos proches sera un drame
De l’autre côté nous serons en sueur
Et l’accueil sera sans fanfare ni vacarme
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