Quelque fois, lorsque mon âme est oppressée
je viens dans ces lieux faire déborder ma pensée.
J'aime à sentir l'odeur de la nature
semblable à un fruit à la sève plus mûre.
Je m'assoie à l'ombre du vieux chène
et lentement mon regard se promène.
Je regarde les rayons blanchissant les vieux murs de pierres
sur lesquels grimpent des pans de lierre,
les flancs décharnés des collines,
les vallons et les prés où poussent de rares glycines.
J'écoute le soupir du vent dans les roseaux,
le clapotis des barques sur les eaux,
le murmure du lit de nos fontaines
et le doux chant d'un oiseau sur les branches du frène.
Je parcours du doigt l'écorce du bois
en parlant fort pour entendre l'écho de ma voix.
Je contemple dans l'azur les blancs nuages
qui semblent flotter comme de douces images.
Mon visage se fend d'un sourire
je sens en moi la joie qui expire.
Une larme brille aux coins de mes yeux
libérée de quelque poids mystérieux,
ouvrant la porte à ma faiblesse
qu'un simple souffle de vent abaisse.
M.P. 10/03/07
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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.