Chaque jour je t'écris, ici, à Saint-Malo
Où je séjourne un temps qui paraît infini
Et chaque jour qui passe me semble un peu pâlot
M'offre des heures grises dont je n'ai nulle envie.
Là , devant ma fenêtre, l'océan qui s'étale
Rythmant le temps qui passe au fil de ses marées
Tour à tour de ses eaux a la surface étale
Puis cède à la tempête qui soudain apparaît.
Et là sur le Sillon où j'ai ma résidence
Mon regard sur la gauche découvre le Grand Bé
Puis, en suivant la crête des vagues toutes blanches
Il s'en va sur la droite jusques à Paramé.
La ville de Surcouf et ses fameux remparts
Ses maisons de granit et son port de corsaires
Ses bateaux dont on voit sur la mer le départ
Vers les Antilles ou bien les îles du Cap Vert.
Malgré tous les attraits de ce coin de Bretagne
Qu'un Créateur un jour sur la terre installa
Madame Nostalgie sans cesse m'accompagne
Tout est pour moi si fade puisque tu n'es pas là .
Dans la nuit qui scintille, Ã la lueur des phares
Je marche sur le sable au hasard et sans but
L'esprit rempli de toi, et je rentre très tard
Me disant que je t'aime et qu'un jour je te plût.
Puis je me couche enfin, le coeur à marée basse
Et je rêve de toi sans cesse jusqu'au jour
Savourant ces doux songes qui jamais ne me lassent
Ils appartiennent à celle pour qui j'ai de l'amour.
L'aube qui va venir me rapproche de toi
Et peu m'importe alors si le vent vient du nord
Un seul désir me hante : te serrer dans mes bras
Et te faire l'amour, encore et puis encore.
Je t'aime.
Le Pope.
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La poésie, c'est essentiel pour la vie !