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     Mort d'amour
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Expéditeur Conversation
Pierni
Envoyé le :  22/10/2018 19:02
Plume d'argent
Inscrit le: 12/9/2018
De:
Envois: 468
Mort d'amour
Mort d'amour

Après trente années passées au volant de son taxi, Claude Fervier, ayant pris sa retraite sans regret, vivait heureux en compagnie de son épouse dans leur petite maison à Ormesson.
C'était un homme dont la principale activité était de faire pousser des légumes dans son jardin. Un homme ordinaire et doux, jouant au tiercé, ne manquant jamis de regarder un match de football à la télé, aimant les émissions de variété, et votant socialiste. Un homme simple.
Chaque matin, sa femme Ginette se levait avant lui vers les huit heures et se rendait dans sa cuisine pour préparer le petit déjeuner. Il la rejoignait quad elle lui criait : ''C'est prêt !''. C'était ainsi chaque matin.
Or, un matin de novembre, quand il s'éveilla, il vit que le jour était levé. Consultant sa montre qu'il avait déposée sur sa table de chevet, il vit qu'il était près de neuf heures. Il se pencha vers sa femme qui était encore couchée près de lui, et lui dit : ''Il est neuf heures passées. . . Tu ne te lèves pas ?'' N'obtenant pas de réponse, il se mit à la secouer, mais en vain.
Il ne comprenait pas pouquoi elle restait ainsi endormie. Il téléphona à sa fille qui était infirmière à l'hôpital Henri Mondor de Créteil, et lui dit : ''Ta maman ne se réveille pas, je ne sais pas ce qu'elle a. . . Sa fille arriva très vite et constata que sa mère était morte dans son sommeil.
Or, Claude n'avait jamais pensé, même un seul instant, que sa femme pouvait mourir.
Il fut atterré et désespéré.

Les quelques jours qui précédèrent les obsèques ne furent pas pour lui les plus dificiles à vivre, car il était entouré par sa famille et réconforté par les témoignages de sympathie de ses amis.
Il en fut autrement quand, après l'enterrement, il se trouva seul à faire face à sa nouvelle situation de veuf. Il s'aperçu alors combien Ginette avait été une compagne aimante et dévouée, et il se reprocha de ne pâs lui avoir dit plus souvent combien il l'aimait.

Il s'organisa tant bien que mal. Il apprit à faire fonctionner les appareils ménagers, machine à laver, four à micro-ondes ; à cuisiner, repasser le linge, faire le ménage. Toutes tâches que pendant quarante ans, Ginette avait été la seule à exécuter..
Il vivait en apparence normalement, et tout le monde disait qu'il avait courageusement surmonté son malheur ; qu'il avait bien réagi. . .Mais, en réalité, il avait perdu avec sa femme le goût et la raison de vivre.

Claude avait l'habitude, chaque fin d'après-midi, de s'asseoir devant une petite table dans sa chambre située à l'étage. Il tournait distraitement les pages d'un magazine et, rapidement, s'abîmait dans de sombres pensées en regardant son potager au fond du jardin.
Or, un soir de février qui suivit la disparition de Ginette, le temps fut particulièrement froid, la température étant descendue à moins quinze degrés.
Comme à l'accoutumée, Claude était plongé dans la mélancolie, quand, regardant par la fenêtre, il vit là-bas, se mouvant dans le potager, une forme apparemment humaine vêtue d'une longue robe blanche, la tête dissimulée par une capuche. Cette forme avançait, s'arrêtait, reculait, se baissait. Fasciné et le coeur battant, Claude ne la quittait pas des yeux.
Soudain, la forme rejeta sa capuche en arrière et se touna vers la fenêtre. Claude reconnut le visage de Ginette qui, par des mouvements de tête, lui faisait signe de venir le rejoindre.

On découvrit au petit matin, penché sur le garde-corps de sa fenêtre grande ouverte, le cadavre de Claude complètement gelé.

''Il n'avait plus toute sa tête depius la mort de sa femme'', dirent les voisins.








anonyme
Envoyé le :  30/10/2018 15:14
Re: Mort d'amour
Rejoindre l'être aimé quand l'envie de vivre nous quitte.

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