De la lointaine contrée à la vie amère
sur les épaules un vieux baluchon
fait de fibres d’amour et de prières
je pars à ta recherche sur l’océan
Parti du continent ô moi rêveur idéaliste
sur le radeau des sentiments
aux tempêtes au froid je résiste
ton appel réchauffe mon sang
Dans les flots mon image se mire
mes mains raclent les rugueux récifs
dans l’abysse où gisent les désirs
dans les remous des courants convulsifs
Lorsque dans la nuit j’entends des accords
que dans l’air des oiseaux nocturnes picorent
ô sirène en toi les étoiles chantent
ton corps est un univers aux sources d’or
Sur le rivage je débarque
Je trébuche sous la force des ressacs
tu entends mon cri plaintif
ô moi le bohémien le fugitif
Dans cette crique refuge
où les vagues écrivent des romans
gravés à l’écume sur les berges
surmontant les épreuves et le temps
Mon idole sur la butte
Ta chevelure dorée
se confond avec les doux rayons de pleine lune en fuite
sur l’horizon perdant son sang
Ô cœur océan en tes marées je m’invite
Dans un voyage aux allusions
Le temps d’un pèlerinage en tes rites
J’ai voyagé dans tes passions
A la recherche de la sirène et ses cultes
ô cœur dans ton cœur fond la raison
Avec toujours l’idéal hélas ! en fuite
rivedusoleil
21/10/2018
----------------
Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
Blog: http://vaguesdepoesie.over-blog.com