Oyez ! Oyez ! Braves Gens ! A la manière ancienne
Approchez-vous de moi de mon tambour battant
Je viens pour des nouvelles qui ne sont pas les miennes
Prenez-donc gens pressés un peu de votre temps
Quitte à rogner un peu du temps de vos antennes
Oyez-donc les nouvelles du pays des gaulois
De celles que l’on tient de l’ami de l’ami
Qui lui-même la tient de la cour d’un grand roi
Qui a perdu la tête à quelques pas d’ici
Mais on dit bien de lui qu’il a gardé sa foi
Avez-vous vu hier soir la télé d’ici bas
De celle que l’on croit cathodiquement vrai
Comme un bourdonnement dans tout ce brouhaha
On y voit des enfants et des femmes violés
Mais on y dit aussi votez pour ce gars lÃ
Ecoutez-vous parfois la mer qui s’impatiente
A cacher dans ses flots nos cicatrices ardentes
Celles qui ressurgissent comme boules puantes
Exprimant la folie de nos plus belles fientes
Qui finiront un jour par être les gagnantes
Entendez-vous gronder les canons qui résonnent
Et des bombes tomber sur la plaine là -bas
Laissant la déraison qui toujours s’époumone
A détruire sans cesse chacun et à Dieu va
Faisant d’un paradis un enfer qui bouillonne
Savez-vous écouter ce soleil qui vous darde
A force de brûler il a chassé les ombres
Il s’est fait même un trou d’ozone qui canarde
Cette foule de gens cette masse sans nombre
Qui égoïstement toujours toujours bavarde
Oyez donc un instant avant que de partir
Avant de retourner dans vos maisons douillettes
La vie est bien trop belle et ne doit pas mourir
Mais elle pourrait bien se passer d’Eliette
D’Henry, de Franck, d’Elen mais aussi de Samir
Si nous continuons à ne jamais grandir
Entoliv , le 8 août 2006
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