Oublierais-je Nelly et sa guitare, les regards en Do Majeur,
Sur l’herbe coupée, Claudine, les seins chantant comme des citrons
Dans l’église remplie, Catherine qui écoutait les chastes sermons ;
Les oublierais-je toujours ?
Oublierais-je ici, Josiane, elle voulait un enfant, d’un âne,
Cathy aux cheveux trop courts préférait Hippocrate sourd,
Hélène simple cheyenne, s’habillait de théorèmes légers,
Les oublierais je un jour ?
La douce Claire et le fromage, la jalousie des pommes de terre,
Dans un jardin, Charlotte, écrivait aux carottes,
Sandrine et ses diamants, descendante des rivières,
Les oublierais-je un jour ?
Dans la maison de Platon, le solex jaune de Susan,
A la gendarmerie, en mai la complicité chinoise d’Audrey,
Les oublierais je un jour ? L’amoureuse de mon poulet frites,
L’oublierais-je toujours ?
Maryline la belle métisse, la charmeuse de serpents,
Béatrice et sa comédie sans nom traversant les murs,
Dans l’ombre de l’ascenseur, Valérie se moquant de tout,
Les oublierais-je un jour ?
Sans oublier Marie-Anne qui voulut se marier en blanc,
L’autrichienne Osojnik et ses orages romantiques
Dans les passages de Venise, née d’un conte fort sage
d'Hoffmann ou d’Andersen,
L’oublierais je pour toujours ? Marion des bières brunes,
Toujours sur le premier rang, la brésilienne Marie Gaëlle
J’en ai tant oubliées pour elle, Mon Dieu, j’aime les pâtisseries
Ah mon Dieu, les pâtisseries.