Grand MèreGrand Mère était vêtue de fins cheveux tout blancs
Un fragment de ciel bleu brillait dans ses prunelles
Lorsqu'elle tricotait des mouchoirs de dentelle
Sur sa chaise de bois au pied du lilas blanc.
Grand Mère racontait, lors de mes jeunes ans,
Des histoires sans fin, sans début, mais si belles,
Grand Mère racontait ces fables éternelles
Qui dorent les veillées de leurs petits enfants.
Elle contait les fées qui habitent les clèdes,
Les lutins, farfadets qui hantent les pinèdes,
Et nous étions blottis autour de son tablier...
J'étais le plus petit et, couché près de l'âtre,
C'est moi qui m'endormais très souvent le premier,
Bercé par ses chansons, où les Rois étaient pâtres...
----------------
Avec mes amitiés
Alain
Pour voir mon site : Mes vers à moi
""A la cour, mon cher fils, l'art le plus nécessaire
N'est pas de bien parler, mais de savoir se taire !""
(Voltaire)