Au milieu des rivières, des inondations, des lits d’été
Au milieu des montagnes aux vestiges illusoires
Au milieu des plaines épaisses, des blés cueillis,
Je ne peux penser qu’à celle qui va sans m’aimer
Au livre des mots entendus, des lèvres décousues
Au sein des forêts impitoyablement traversées,
Dans les paniers de paille, d’acier, promesses tenues,
Je ne peux penser qu’à celle qui ne m’aima pas.
Au cœur de vos silences et de toutes les routes
Au milieu des fleuves perdus sous les soleils heureux,
Dans la patience des gués et des roses déchirées
Je ne peux penser qu’à celle qui va sans m’aimer.