Oh comme il était doux de longer notre fleuve
à son bras chaque jour quand survenait le soir
un rituel apaisant au soleil ou qu'il pleuve
depuis tôt le matin je vivais dans l'espoir
Et nous marchions au pas, en suivant le chemin
sous les arbres changeants, au rythme du bonheur
les oiseaux se jetaient sur les miettes de pain
que sa main leur lançait sans provoquer de peur
Quelques bateaux paisibles agitaient leurs drapeaux
et nous rêvions d’Asie ou de contrées lointaines
des trois-mats nous menant vers des pays plus chauds
mais j'aimais notre route moins rude et incertaine
L'hiver me semblait bon, car elle venait plus près
nous mêlions les nuages de nos souffles rieurs
l'été avait ses charmes en découvrant sa peau
sa douceur sur la mienne et rien n'était meilleur
Nul besoin de le dire nous étions bienheureux
cet accord merveilleux se passait de désirs
quand le ciel s'éclairait en effaçant le bleu
il nous disait c'est l'heure pour un dernier sourire
Je ne sais plus pourquoi un jour fut le dernier
les étoiles ont pleuré mais sont restées là -haut
je ne sens ni rancœur, amertume ou regrets
intime promenade et tout redevient beau
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FPC for ever, FTA avec modération