Le temps blesse et l'âme encore de sa morsure gémit
Noyée de larmes que la nuit cache sous son oreiller
Et le coeur dit: j'ai si souffert,ma douleur est réveillée
Tous mes sourires n'étaient que roses venant de ma mère
Qu'est ce qu'il est lourd à porter ce monde sans toi,Oh mère!
Sans cette main qui me berçait,toi qui était ma lumière
Moi cette vague tourmentée, toi mon rivage,ma mer
Mon petit coeur de verre,le manque l'a rempli de pierres
Le temps passe,mais la mémoire te retient tant oh chère !
Les heures m'entraînent comme barque hantée en naufrage
Où seule ma solitude comme équipière de voyage
A mes pas qui traînent, encore je peine à trouver terre
Qu'est ce qu'il est sourd ce silence sans tes douces paroles
Tout dans ma chambre est muet ,mon ombre pâle fracturée
Je ne sais de quelle encre ,l'ennui écrit mes nuits torturées
Et laisse mes peines allumées ,d'angoisse me camisole
Le temps me casse Maman,moi ta petite rose frêle
Les vents forts dit on ,ne casseraient jamais les fins roseaux
Mais ne faudrait il qu'il y ait racine forte sous l'eau
Et toi mon ange Maman ,tu étais ma terre et mon ciel
***********
Et la mère qui répond.....
Qu'as tu donc Jessy,ton petit coeur de verre,j'y suis encore
à chaque aube et soir je caresse ton âme et te souris
A ton coeur j'accroche des ailes et le soir je t'endors
Envole toi Jessy,ton espoir ne doit être soumis
Apprends vite à voler et du haut des cimes t'envoler
Les oiseaux s'ils n'avaient un jour tenté l'envol de si haut
Malgré leurs ailes n'auraient pu alors rien survoler
Toute douleur Jessye en son revers un sourire beau
Tu sais que je t'aime ma frêle rose ,douce Jessye !
La vie est une grâce à aimer ,à vivre avec envie
Sèche tes larmes Oh Jessye,aucune nuit n'est éternelle
Aussi longue qu'elle soit,l'aube allume toujours son ciel
****
Rien ne meurt Jessye,l'existence n'est jamais soumise au temps
Ceux qu'on aime font le lieu et le temps et leur amour est notre pont
Des vers pour Jessye,venant d'un Marcheur du haut son coeur et de son âge De 77 ans,
Et le Marcheur reprend son chemin,toujours pieds nus,le chemin est long,mais le Marcheur
reviendra au tournant de quelconques lunes nouvelles..
le Marcheur repart apprendre de ses douleurs....
que la paix vous soit havre éternel!