Ô rage, ô désespoir, ô cigale ennemie !
Voilà que tu es revenue
Mon ennemie, ma détestée !
Tu n’attendais que le début
Des premiers souffles de l’été.
Tu entonnes ton affreux chant,
La bise ne t’a pas vaincue,
Tu me déchires les tympans,
Je te hais, là , je n’en peux plus.
Fais-toi discrète cette fois
Tapie dans le creux de ton arbre,
Pour une fois cache ta joie,
Et silencieuse comme un marbre
Permets-moi de faire ma sieste
Dans un silence merveilleux.
Arrête donc d’être la peste
Qui rend mes étés épineux.
Jeannine