Poète prends ta muse et fais en un luth
Chante le passé, chante le présent, pense l’ avenir
Poète égrène les notes, fais parler ta flûte
Organise un concert tout seul, fais-toi plaisir
En cette tristesse qui couvre ce temps silencieux
Ă€ voir ces pauvres dans tous les sens courir
Levant leurs yeux peinés, en larmes vers les cieux
Fuyant devant l’avancée de tous les nuisibles de la terre
Vois poète ces mains tendues levées, et ces regards soucieux
Écoutes poète leurs cris, vois leur désarroi, leur colère
Cisèle ta poésie, et sculpte les mots pour parler des âmes frêles
Et raconte leur vécu, raconte leur impasse, raconte leur enfer
En ce temps de noirceur, des arrogants, ou tout se mĂŞle
Les rats qui se couchent devant l’argent pour l’atteindre
Et les caméléons tout en couleur, organisent des querelles
Les hypocrites habillés de blanc cessent de se cacher et de feindre
Ils ne déploient plus les voiles, pour cacher l’acte ou la scène
Ils poussent les pauvres dans leurs limites, pour les entendre geindre
Dis-moi poète, parle-moi, pourquoi en eux toute cette haine
Ils ont emmagasiné dans leurs cœurs toutes les humeurs et fureurs
Peuvent-ils comprendre et reprendre en leurs esprits, la sagesse humaine
Ce que j’en doute, car le rat ne peut cesser d’être arnaqueur
Il se replie sur lui-mĂŞme, affinant son cri, pour pouvoir mordre
En meute les rats dansent et s’agitent en supers vainqueurs
Car ils aiment glisser, grimper, sautiller, tout un désordre
Content de voir les pauvres hagards, épeurés, devant eux fuir
Et voir les hyènes la bave dans leurs bouches, de joie se tordre
Poète tire ton luth de son sac, chante, ta poésie fais-la bruire
Braque tes mots durs, contre les arrogants, tous ces insensés
Qui imposent leurs volontés, qui en ce temps ne font que nuire
Parle des rats, des ânes, des serpents, des loups qui se sont dépensé
Pour plaire à Satan et ses alliés, qui s’imposent par l’argent, par le ton,
Ils ont changé les esprits, les consciences, ils ont dévié les pensées
Poète montre ton mépris à tous les profiteurs, qui usent des cons
Qui acceptent que les armes interdites soient usées contre enfants et femmes
Poète montre ta rage contre tous ceux qui se taisent et abaissent le son
Poète apaise par ta chanson le cœur de l’orphelin, essuie ses larmes
Par des mots doux, allège ses maux, adoucit ses peines, cet inconnu
Poète ils usent contre lui de toutes sortes de moyens et d’armes
Poète écrit ta poésie, arrange le corps, poète égaye le contenu
Poète mon ami fini le temps du mutisme, aussi il me semble venu
Le moment de crier sa colère, contre le mensonge et le mettre à nu
Chante mon ami, joue de ton luth, donne toi aussi ton point de vue
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