Cette poignée rouillée.
J'ai posé ma main sur cette poignée rouillée
Où j'ai brûlé mes doigts à ces blessures croûtées ;
Si froide dans les hivers, et l'été en fusion,
La porte du cimetière s'ouvrant sans conviction.
Un silence de plomb fit écho à mes pas,
Une chaleur d'enfer soumettait les trépas ;
Tout était immobile, le passé allongé
Ne trouvant plus les mots, sagement se taisait.
En un vase de grès, j'ai posé quelques fleurs,
Cette autre manière de dire avec le cœur,
Combien la vie est morne en la solitude.
Je viens te retrouver là comme d'habitude.
Je ne veux pas troublé tes heures de grand sommeil,
Là -bas, derrière, au-delà des grands soleils ;
Je vais cacher mes larmes à ton âme heureuse,
Je réprimerai mes attentes fiévreuses.
Assis sur la pierre, le silence murmurant,
Je me souviens de ces étés papillonnant,
Des instants de bonheur qu'on aura partagés,
Tellement exceptionnels, aujourd'hui sublimés.
J'ai posé ma main sur cette poignée rouillée
Où j'ai brûlé mes doigts à ces blessures croûtées ;
Si froide dans les hivers, et l'été en fusion ;
Les saisons de l'absence n'ont pas de compassion.
Pierre WATTEBLED- le 4 juillet 2018.
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