Le soleil s'est noyé dans le gris du ciel
La brume s'est dissipée mais rien n'est plus pareil.
On dirait que les murs s'emmitouflent dans l'ombre
Et que les petites rues deviennent muettes et sombres.
Les candélabres se sont allumés sur la place publique,
Autour du marché se ferment les boutiques.
La vieille ville va s'endormir tout doucement, sans encombres,
Seul le clocher de l'église crèvera la pénombre.
Mes pas frappent les pavés dans cette solitude
Auparavant foulé par la multitude,
Ils me mènent au delà , jusque sur les remparts
Où se pressent encore quelques frileux traînards,
Et de mes yeux avides je cherche l'horizon.
Fendues de quelques rides et de cotoneux moutons
la mer vient s'éclater sur le bords des rochers
En les faisant briller de feux diamantés.
Plus loin, vers le cap, la lumière du phare
Balaye la nuit de son halot blafard,
La baie des milliardaire abrite encore quelques bateaux
Et leurs mats sont tels des fantômes dansant avec des flambeaux.
Je reste là dans cette pâle clarté
Sentant vibrer en moi une radieuse gaieté.
La ville qui chantait de mille voix criardes
Devient douce et calme, comme une femme qui se farde,
Gardant dans son coeur des phrases chuchotées
Et une douce langueur de volutes enchantées.
M.P. 03/03/07
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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.