Tout en poursuivant sa route vers la passe Tiuraï songeait à ce premier contact avec Mataî. Il se souvenait des épreuves qu'il avait dû surmonter pour lui permettre d'évoluer librement avec le troupeau. Aujourd'hui, tous les dauphins le connaissaient et l'acceptaient dans leurs jeux.
A quelques encablures du goulet de la passe, et à environ dix mètres audessus de lui, Tiuraï aperçut la barque blanche de Tehono qui se balançait mollement au gré de la houle.
Tehono était un redoutable pêcheur, traquant espadons, thons, marlins et mahi-mahi de façon traditionnelle. Cette méthode était celle des pêcheurs d'autrefois, une méthode qui exigeait qu'un bras puissant propulsât le harpon en direction de sa proie qui se voyait crucifiée sans espoir de s'échapper.
Ce jour-là tout comme Tiuraï, Tehono rêvait confortablement lové dans son hamac tendu entre deux cocotiers.

dans tous ces noms de personnages et ces évocations de vie sous-marine, j'ai l'impression d'entendre mon voisin, qui a vécu aussi en polynésie, me parler lagons et archipels !
je commence à souffrir, par anticipation, et le mot crucifié me fait frémir !
quant à ta coupure, je la déteste, trop propice à l'inquiétude qui pointe... tu veux ma mort ????
brrrrrr