Ma mère,
Seule femme que je n'ai jamais regardée avec des yeux d'homme
Seule femme que j'ai toujours pu contempler avec des yeux d'enfants
Elle est demeurée sans aucune interruption auprès d'eux tout durant.
Elle les a toujours surveillée même après qu'ils ne soient plus des mômes.
Plus je contemple ses gestes quotidiens et plus je la découvre
Et malgré le merveilleux bonheur qu'aux fils des jours elle a pu donner
Je m’aperçois maintenant qu'elle n'a jamais été récompensée.
Elle a toujours su donner sans jamais pouvoir un jour recevoir
Elle a ressenti à maintes reprises bien d'innombrables regrets
Pour avoir ainsi sacrifié sa jeunesse, sa vie, sa liberté.
Aujourd'hui pour ses sacrifices elle ne reçoit qu'un au revoir...
Basile Béranger Chaleil
Mercredi 20 juillet 1983
(revu le 30 juin 2016.)
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Basile Béranger Chaleil