C'était le 18 décembre, d'une année non précisée.
Il gelait à pierre fendre dans cette belle ville, non citée.
Pierrick était l'Officier de Police Judiciaire de permanence,
Très occupé comme toujours, à régler diverses « séquences ».
A 15 heures, le Chef de Section brusquement fit irruption,
Marqué par l'affolement, il lança, on a une grosse M.., rue de Lyon.
« Un individu armé retient en otages sa femme et ses gosses,
Il a déjà tiré, faut intervenir, avant que ça se corse »
Sur le champ, Pierrick s'équipa de son meilleur flingo,
Et, avec Sébastien, son Adjoint, il fit ronfler la moto.
Les consignes données sur place, périmètre de sécurité établi,
Il restait à progresser, et à analyser le « produit »!
A peine Pierrick, planqué derrière un gros poteau blanc,
Tenta-t-il de s'avancer, qu'un sifflement passa au ras des flancs!
L'individu semblait donc en état d'extrême énervement.
Information était parvenue qu'il n'y avait plus femme et enfants.
Après huit heures de dialogue totalement improductif
Le légionnaire dérangé consentait à être plus coopératif.
Son arme lancée par la fenêtre avec grand fracas
Pierrick et ses hommes montèrent les étages, vraiment las.
Et, il entendit soudain, derrière la porte, une voix qui lançait:
« Je vais tous vous crever, et je me pète aprés »
Les armes pointées, balles engagées, l'attente fut courte,
Mais oh combien stressante et pleine de doutes.
Finalement, le valeureux combattant, mains en l'air,
S'approcha vers les Officiers, abattu, mais débonnaire.
Et la surprise de Pierrick, ne fut pas atténuée
Dans l'appartement, un stock d'armes, pour une éternité.
Ils se congratulèrent longuement comme des ballots,
Ils avaient bien fait de parlementer, avant l'ultime assaut.
MG
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"il est conseillé de toujours répondre aux imbéciles par le silence"!
