Le Crabe m’a niqué un rein,
On vit très bien avec un seul,
J’accepte ce coup du destin,
Prêt à poursuivre mon chemin.
Sans toujours penser au Shéol*.
Nous couvons des génies malins,
Quand j’ai connu ce jour vilain,
Me retrouvant paralysé,
Et pas fichu de faire un pas,
De prêt j’ai frôlé le trépas ;
Bonjour le déambulateur,
Les séances de pédalo,
Ayant cette réputation
D’être force de la nature,
Quand je songeais à l’injonction :
« Laisse tes béquilles et puis va,
Je comprenais mieux Saint Thomas,
Le doute l’emportant sur la foi.
Témoin de l’humaine nature,
Et de la vie, ce peu de chose,
Si rarement parée de rose,
Ce nouveau bail il me ravit,
Et peu à peu renaît la vie.
Un jour, je n’aurai de sursis,
Le trépas sonne plus d’une fois,
Mon Dieu ! Qu’elle est belle la vie !
De plus en plus, je lui souris.
Dumnac
*Dans l'Ancien Testament, le monde des morts est désigné par le terme "Shéol", un mot dont l'étymologie évoque un espace vide et désolé. Le shéol se trouve sous la terre, dans les couches inférieures de l'univers. Mais ce n'est pas un lieu de souffrance et de châtiment. Pour la grande majorité des textes de l'Ancien Testament, il est le "rendez-vous de tous les vivants" (Jb 30,23).
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