Liberté en libre….
Calme et paix d’un après-midi de printemps.
Insectes ivres de tiédeur dansent dans les rayons du soleil.
Le vent murmure dans les pins, et son souffle frais
Me caresse le visage doucement.
Il agite lentement les frondaisons
Et le pollen tombe en fin brouillard jaune.
Pas un murmure et quelques chants d’oiseaux.
Aucun bruit ne vient rompre l’harmonie sereine.
En simple short, ma peau respire avidement
Les moindres nuances subtiles de l’air
Chargé des odeurs des feuillages nouveaux.
Une touffe sauvage de silène enflé
Montre ses premières fleurs blanches.
Les premières roses vont s’ouvrir sur la terrasse.
Un vieux chat va clopin-clopant sur la pelouse.
Il a dormi longtemps au soleil Pour réchauffer ses vieux os.
Une minuscule araignée vient de tirer un fil
Entre mon bras et le cahier où j’écris
Et s’évertue à le tendre pour bâtir
La première toile de sa vie.
Je l’écarte doucement et la pose plus loin.
Pourquoi faut-il une panne informatique
Qui vous prive d’internet, et de tous ses mirages
Des contacts virtuels sans consistance et d’amis fantômes,
Pour retrouver le calme dehors, loin de la télé, du bruit,
Des intrusions publicitaires agressives sur votre écran.
Aussi de la vacuité générale de l’info qu’on vous dispense
Et de l’incroyable méchanceté des trolls en tous genres
Qui ont envahi la toile et règnent en maîtres.
Retrouver l’essence des vraies choses toutes simples.
Voir la première hirondelle chasser,
Le premier papillon batifoler.
Ecouter le coucou au loin
Et rêver du chant de la grive.
Saluer les petits lézards qui viennent vous dire le bonjour.
Instants magiques depuis si longtemps oubliés,
Car entre la cuisine, les tâches et le clavier
Une vie de retraité à la con
Vous bouffe le sens de l’existence
Et vous fait oublier que le bonheur vous attend
A votre porte ou à votre fenêtre.
Le 23 avril 2018
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)