Tous deux...
Tous deux, sur la falaise, et surplombant les flots
Nous regardons l'Aiguille émergeant du néant
Et la Porte d'Amont, au loin, où des brisants
Font rejaillir l'écume, sans cesse, très haut.
Et les rouleaux se gonflent en entrant dans la baie
Pour s'en aller mourir tout au long de la plage
En un mouvement lourd, puissant, quand ils sont sages
Ou brutal et rageur quand le temps est mauvais.
Nous nous sommes assis, nous avons tant marché.
Tu m'as fait découvrir ton charmant Paradis.
Tu habites tout prêt, alors tu m'as conduit
Sachant que j'aimerais ce petit coin caché.
Et nous goûtons la joie d'être à deux un moment
A pouvoir partager une même émotion
Ma main sur ton épaule, je sens la passion
Qui nous rapproche l'un de l'autre, tendrement.
Oh, que je t'aime à cet instant, que je t'adore.
D'être tout prêt de toi suffit à mon bonheur
Sentant un même élan entraîner notre coeur
Et mille mots d'amour qui viennent y éclore.
Le 30 Octobre 1989
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)