Sur la guérite au milieu de nulle part
Souffle le sirocco sans répit
Avec les appels des souvenirs bavards
Se mélangent dans les airs les cris
Dans la vallée les chants se sont tus
Les fêtes épousent le silence
La soif habille les terres nues
Aux printemps en déchéance
Seule une silhouette dans la vallée en vue
Erre au milieu de mes confidences
De mon ombre toujours vêtue
Boit mes larmes en abondance
Monde des douleurs en crue
Avalanche sur tous les sens
Avec les horizons aux couleurs perdues
Saignées par les épines de ronces
Ö muse dans les vents secs de l’été-Solitaire
Je t’offre mes sueurs en flots
Pluies qui arroseront tes terres
En l’oasis où bourgeonnent les mots
Je laisse envoler les graines
Glanées sur les durs coteaux
Des fruits mûris sur les rameaux de mes veines
Aux pulpes charnues d’idéaux
En l’oasis de mon cœur tu trouveras un anneau
Parure d’émaux d'un temps de renouveau !
rivesusoleil
5/3/2018
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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