Il n’avait que son chien, sa carriole et la rue.
L’allure repoussante et la trogne bourrue,
Ne quémandant jamais, fouillant dans les poubelles,
Les saisons défilaient, ses heures étaient belles.
Se forçant à le croire, il arpentait le temps.
Mais sa vie s’écoulait comme neige au printemps.
Rarement un regard amical dans le sien.
Ce n’est rien un sourire et ça fait tant de bien
……
Le soleil s’est levé sur le square endormi.
Son âme l’a quitté pour voler vers un nid.
Dans le creux duveteux vient de naître l’espoir.
Demain, un autre piaf sera sur nos trottoirs.