Aux temps glorieux d’Olympie,
Tant que se déroulaient les Jeux,
On se faisait moins belliqueux,
Et l’on s’accordait un répit.
Il ne faut plus croiser le fer,
Seuls s’affrontent les discoboles,
Et les javelots fendent l’air,
L’athlète des jeunes est l’idole.
À l’actuel tyran de Pyongyang,
Nul n’oserait tirer la langue,
Les missiles comme un boomerang,
Pourraient déclencher le big bang,
On sait bien que le monde tangue,
Les démocraties sont exsangues.
Tous les despotes de la terre
Disent aimer la flamme olympique,
Mais ils sont rarement sincères,
Leurs propos sont diplomatiques.
Une seule Ă©quipe de hockey,
Réunissant les deux Corées,
La frontière enfin abolie,
Les vieux parents rentrent au pays.
Mais comment pourrait-on y croire
En voyant défiler les chars
Et tout l’arsenal militaire
D’un état paré pour la guerre ?
Dumnac