Au fond d'un vieux bistrot il traînait sa misère Ses yeux se répandaient perdus au fond d'un verre Tout seul il restait là à égrener les heures Personne pour écouter la cause de son malheur
Parfois de temps en temps, il noircissait des feuilles Des pages de poèmes, témoignages d'un deuil Ses vers étaient si beaux, offerts à son amour Jamais une rature ne voyait le jour
Un jour il est parti laissant là ses cahiers Personne ne l'a revu, mais jamais oublié Ses textes sont affichés, illustre inconnu De nombreux amoureux les lisent tous émus