Il est vrai, j’ai du mal à parler…
Alors sur un cahier je noircis les pages,
A l’encre noire je pose mon langage,
Pour m’exprimer je n’ai que le papier.
Mes amis me disent « ma pauvre est-ce un tic
Où vraiment le fait que tu n’ai rien à dire ?
C’est drôle que tu aies seulement l’envie d’écrire,
Ou bien tu sais, c’est peut-être génétique »…
Mais enfin, tout ça n’a aucun sens,
Si je ne sais m’exprimer qu’en rimes,
Sans doute me direz-vous aussi que je déprime.
Mais non, mais non, pas Ă ma connaissance.
J’étouffe un son en prenant ma plume
Qui sur le papier poursuit sa marche silencieuse,
Enchantée que sa muse soit joyeuse
Sans soupçonner mon flot d’amertume.
Prononcer quelques mots, discuter avec mon entourage ?
Ma foi je ne sais que dire.
Est-ce ma faute si je ne sais qu’écrire ?
Dans ce cas pourquoi partager mon verbiage ?
Mais non ! Ce n’est point un manque de franchise,
Je pourrais, tenez, vous tenir des propos licencieux,
Vous menacer d’un châtiment des Dieux,
Ou vous mentir sur une chose promise.
Et si j’osais user d’artifices ?
Je pourrais y parvenir sans peine,
Vous diriez alors que je suis en veine,
Mais je vous offrirais une conversation lisse.
En parlant je saurais bien vous irriter,
Feignant d’emprunter des sentiers de vertu,
Vous vous sentiriez alors battus,
Car avec mes chichis, je vous aurais agacés…
M.P. 29/01/2018
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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.