Sur les épaves au milieu des flots perdus
Des silhouettes gobent les dernières lumières
Avec leurs mains squameuses nues
S’embarquent sur des bateaux civières
Leurs corps par les blessures mordus
Par tant de maux et de misères
Loin au-delà des mers
A l’éden des chimères ils ont cru
Nés sur les décombres des colonies
Aux racines des empires
Ne marchent-t-ils pas sur les traces des grands pères
Dans l’exil et les chemins de l'enfer
Comme au temps des zouaves spahis et tirailleurs
Engagés sur les fronts de guerres
Domptant la mort et la peur
Dans l’histoire au gout amer
Enfants de l’Afrique ils ont cru
Aux horizons des mirages
Aux rêves ils ont bu
De paradis aux beaux rivages
Devant les rideaux de fer
Reste l’écume des vagues en suaire
Les plages remplacent la terre
Dans un chaos aux déséquilibres planétaire !
Rivedusoleil
13/1/2018
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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