J’ai les yeux liquides
Et le cœur qui rouille,
J’ai le cœur humide,
Sang amer qui mouille
Je ne supporte pas
Cette course du temps,
Mais ce triste combat
Me mine tout autant.
Coucher sur le papier
Mon mal-être blafard
D’une encre délavée,
Me mènera plus tard
A peut être en sortir,
Sans trop laisser de plumes,
Dans un autre avenir
Dansant au clair de lune.
Je lutte pour ma survie,
J’aime ma liberté,
Mais dans la pénurie
La voilà sacrifiée.
Je dois donc m’abaisser
A voir l’appât du gain
En toute trivialité,
Pour survivre demain.
Pour moi, le mot « Amour »
Est vidé de tout sens
Car j’ai trop fait le tour
De son inconsistance.
Alors je vous demande,
A vous qui me lisez
Est-ce une légende
Ou une vérité,
Que tout être en ce monde
A son alter ego
Qui en chacun se fonde
Comme notre verso ?
J’ai passé l’âge d’y croire,
Mais je le souhaiterais
Pour que vive l’espoir,
C’est bien là tout mon souhait.
J’ai le cœur humide,
Sang amer qui mouille,
J’ai les yeux liquides
Et le cœur qui rouille.
Clau (24 décembre 2017)
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Clau.Mercier
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