Et revoici l’hiver qui arrive à grands pas
Le gazon n’est plus vert et il passe à trépas
La pluie, le vent, le froid, s’invitent en nos chaumières
Il ne reste ma foi que de maigres lumières
Notre pauvre soleil peine à ouvrir les yeux
Nos matins sont pareils à nos soirs ennuyeux
Et ce froid insidieux qui pénètre nos os
Semble tomber des cieux mordant tel un molosse
Mais peut-être aurons-nous quelques flocons de neige
Le temps semble plus doux et les peines ils allègent
Puis s’en viendra Noël, ses chants, ses joies, ses rennes
Tout devient irréel, nous oublierons nos peines
Je pense à ces matins qu’enfant je chérissais
Lorsqu’au pied du sapin des trésors m’attendaient
Aujourd’hui mes trésors ne sont plus que mes yeux
Lorsque passée l’aurore ils s’ouvrent valeureux
Car souvent je l’avoue devant ce monde austère
J’étouffe le courroux pour ouvrir les paupières
Mais il faut bien se dire pour avancer d’un pas
« Tout pourrait être pire en ce monde ici bas… »
Martine Alliot Miranda
28/11/2017