Sur l'eau d'un lac couleur argent
Dont la beauté engendre l'ivresse
Les cygnes glissent avec grâce et noblesse
Dans un silence arrêtant le temps.
Sous les arbres déjà presque nus
Qu'un doux vent d'automne caresse,
Un jardin, source de liesse
Emprisonne mon cœur ému.
Reste à la foret un peu de sa robe rousse,
Les dernières feuilles voltigent au souffle léger,
Et comme des oiseaux apeurés
Viennent se poser lentement sur la mousse.
Sous la roche une source jette ses clapotis,
Posant sur l'eau des sons ronds comme des perles
Où viennent s'ébattrent encore quelques merles
Mêlant leurs chants à douce mélodie.
Et comme une belle offrande,
Tout est éclairé et riche de splendeurs
De doux rayons caressent les dernières fleurs
Qui frémissent encore sur la lande.
Plus loin les hirondelles n'égayent plus l'horizon
Dans l'air pâle et ses douces lumières,
Qui frôlent les cheminées fumantes des chaumières
Où s'accroche encore l'astre d'or de l'arrière-saison.
Demain viendront l'hiver et ses premiers frissons
Qui glaceront chaque branche dépouillée
Soufflant sur l'automne et ses feuilles rouillées
Pour laisser place à la blanche saison.
M.P. 07/11/2016
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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.