Son chagrin dort là -bas, au fond d’un tiroir,
Caché sous des monceaux de larmes en miroirs.
Elle a mit pardessus une fragile dentelle,
Entortillé le tout avec un bout de ficelle.
Il est oublié, chassé de ses pensées,
Elle a tout effacé, tel un tableau usé,
Elle a mit du temps, des jours et des semaines,
Des mois passés en tristesse et en peine.
Tout autour d’elle s’est réduit en poussière,
Rêves épars, perdus dans les lumières,
Que les gouttes de pluie, peu à peu éteignent
Dans le stérile espoir d’une vie incertaine.
Plus personne pour voir son cœur de cristal
Plus d’amour a poser sur un piédestal,
Parfois le chagrin dans son tiroir palpite,
Lui disant « vient en mon sein, ce soir je t’invite ».
Alors elle arpente les jours en tuant le présent,
Dans la grisaille du cœur qu’elle maquille de blanc,
Pour oublier le passé, ses relents d’espérance,
Qu’importe le temps, sur le chemin de l’errance…
M.P. 04/11/2017
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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.