J'eusse aimé qu'il m'aimât....
J’eusse aimé être une fleur des champs
Pour que tu me cueilles en passant
Que tu me caresses de ton regard
Et que tes lèvres me frôlent par hasard
J’eusse aimé être un océan
Parfois calme, parfois méchant
Pour jouer avec ton corps
Et t’emporter loin du bord
J’eusse aimé être un ruisseau
Pour que tu te désaltères de mon eau
Et parcourir toutes tes veines
Emportant avec moi tes peines
J’eusse aimé être un rayon de lune
Pour éclairer toutes les dunes
Où nous nous serions enlacés
Pour nous caresser
J’eusse aimé être un soleil
Où tu viendrais te réchauffer
Et je pourrais te réconforter
Dans le plus simple appareil
J’eusse aimé être le Sirocco
Pour t’envelopper dans mon nuage
T’emporter au-delà des rivages
Et me blottir contre ta peau
Il n’y a plus de fleurs dans les champs
J’ai parcouru seule tous les océans
Dans le ruisseau l’eau s’est tarie
Le rayon de lune s’est enfui
Le soleil ne me réchauffe plus
Et le sirocco s’est perdu
Ô toi que j’eusse aimé…
SOLANE
