Sur les sentiers rouillés de feuilles agonisantes
Dans le sous bois je marche à pas menus,
M’imprégnant de ce bel automne qui nous est revenu
Et me délectant de ses couleurs étonnantes.
Douce saison lorsque l’été s’incline,
Mélangeant l’or et le pourpre aux dernières verdures.
Les arbres ont revêtus leurs nouvelles parures
Alors que le soleil disparait derrière les collines.
J’avance à pas menus, dans le silence monotone,
Humant le parfum de la mousse que mes pas ont foulée,
Près de moi un oiseau s’envole, apeuré,
Dans la danse folle des feuilles qui tourbillonnent.
J’erre en rêvassant sur le sentier solitaire,
On dirait qu’en ces temps la nature expire,
Au détour du chemin je me surprends à sourire
Car plus loin les bois sont remplis de mystère…
Dans le ciel les nuages déroulent leur coton,
Le vent soufflant dans les branches, murmure,
Laissant derrière lui quelques déchirures
Présageant que demain nous greloterons.
Tout est endormi à l’approche du givre.
Au revoir la vie qui danse et bourdonne.
Les oiseaux sur les branches dénudées frissonnent.
Il semble que la forêt s’arrête un instant de vivre.
Octobre se pare d’un manteau de velours,
Mais l’hiver, déjà aux abois, prendra bientôt la place,
L’eau des ruisseaux se figera sous la glace,
La terre se parera de nouveaux atours.
La neige blanchira le moindre buisson,
Elle s’étendra comme une toile moelleuse,
Et pour nos âmes devenues frileuses,
Dans l’âtre nous attiserons les tisons.
M.P. 01/10/2017
----------------
nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.