Dans les temps gris des cris résonnent
Chantent les vents sur les plaies
Du corps que le soleil abandonne
Avec la peau squameuse ridée
Comme les troncs des arbres s’écaillent
Rongés par les orages aux fortes pluies
Sur la chair se creusent des failles
Où s’entassent les viles ennuis
Il pleut une averse monotone
Sur la peau par les maux enlaidie
Vêtue de brumes atones
Aux cendres d’étoiles noircies
Sur les chemins on siphonne
Les dernières odeurs fruitées
De tous ces amours aphones
Dans le val du cœur émiettées
Reste la source où l’esprit tâtonne
Dans la lueur blême des feuilles d’automne jaunies
Un rêve chimérique aux atolls
Refuge des idéaux inassouvis !
rivedusoleil
11/10/2017
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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