Ô mère ...
Ô mère à tes yeux je demanderai l’obole
De frémir dans ma déchéance
Remuer l’esprit aux idées folles
Pour émerger de l’abysse mes sens
Quand se ferme la porte de la grotte
Par les mains de la solitude plombée
Plus de port plus de rivages –Le corps flotte
Sur l’océan aux flots tourmentés
Quand l’unique décor est le mur
Devant les yeux aux paupières altérées
Seules les larmes sur le visage susurrent
Drainant les douleurs de la chair érodée
Dans la coquille vide on s’isole
Se laisse par les vagues dériver
Ne cherchant ni plage ni atoll
Pour accueillir l’esprit et le corps naufragés
Qu’importe la lumière et décor
En dehors du vide pernicieux
Point de nuit ni d’aurore
Qu’importe le soleil matineux
Ô mère en moi l’angoisse tisse les sévices
Solitaire esclave de ma destinée
Mais résiste en moi les traits d’enfance
Peux-tu les faire encore fructifier
rivedusoleil
27/9/2017
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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