quand la marée tape les bateaux dans la rade
j'suis en galère dans une zone portuaire
il y a dans mon cœur l'espoir d'un ailleurs
qui fait voir d'autres terres et franchir les frontières
j'regarde les voiliers toujours bien alignés
qui parlent avec le vent sur leurs parkings flottants
le bruit de leurs haubans frappe indéfiniment
l'appel du large et sa recharge
moi j'perçois le rythme du quai de la marine
dans cette drôle de musique loin d'être romantique
et c'est dans c'décor offert par tous les ports
que commence mon voyage sur les nuages
quand l'aérogare offre un nouveau départ
à des personnes pressées qui m'laissent de côté
j' compte les oiseaux blancs qui font tous du boucan
dans un si beau ciel bleu ils sont bien trop nerveux
leurs ailes immobiles ne sont pas rétractiles
et leur atterrissage tient compte de l'aiguillage
pour pouvoir débarquer des gens encore pressés
qui ne voient même pas le rêve qui est en moi
mais sans un sou en poche ça cloche
et c'est dans c'décor qu'offre tous les aéroports
que commence mon voyage dans les nuages
quand pour une escale j' me pose sur une étoile
qui brille comme un soleil au milieu d'mon sommeil
celui qui tombe sur moi quand je n'ai plus de toit
jm'invente un pays où je n'aurais plus l'envie
de me faire emmener avec de beaux souliers
au moyen de transports qui changeront mon sort
car avec des pirouettes j'voyage dans ma tête
et c'est dans le décor de cette nouvelle aurore
que mon voyage prend fin jusqu'Ã demain
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Geneviève