Comme la rose fane...
Comme la rose fane après des heures brèves,
S’évanouit au fil du temps le plus doux rêve,
Et l’espoir du bonheur au néant se dilue.
Et le nuage gris, dans le jour qui se lève,
Fait écran au soleil, et l’espoir il enlève,
De finir dans la joie une vie révolue.
Trop de chagrins, trop de soucis, trop de tristesse,
Ont semé dans mon cœur une grande détresse,
Leurs termites affamés ont mangé mon sourire.
Mon esprit est usé par tout ce qui l’agresse.
Des plaisirs j’ai perdu la recette et l’adresse,
J’ai oublié comment plaisanter et puis rire.
Dans ce désert aride où l’ennui règne en maître,
Dans ce puits sans issue d’où rien ne peut renaître,
Je tombe sans secours et ma pensée est ivre.
Mais j’aimerais pourtant, pour quelques jours connaître,
J’espère, un clair matin, que puisse reparaître,
Quelque joie qui me touche et un temps me délivre.
L’espoir survit toujours aux moments les plus noirs,
Malgré tous les malheurs, les cruels désespoirs,
Qui font au cœur des trous qui jamais ne se ferment.
Alors peut-être un jour, tu viendras pour me voir,
Et je te sourirai dans la douceur du soir,
Toi l’inconnu ouvrant la geôle qui m’enferme.
Daniel Dive le 30 août 2017
----------------
Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)