Une éternité que mon coeur s'est fermé
A toute utilité d'aimer, mon âme elle,
Obscure ne se surprend plus à rêver
Ma vie est crépusculaire, elle ruisselle.
La pluie aussi ruisselle sur les vitres, semblable
A mes larmes, mais sans la peine qui m'accable
Oui peine, car je ne peux pas dire douleur
Car pour ressentir de la douleur encore faut-il
Avoir un coeur qui palpite, le mien est granite;
Une éternité que mon corps ne connaît d' IL.
J'ai oublié aimer, caresser, partager
Plus aucunes passions m'animent, je suis fuite
Incessante par delà le paradis infernal de mes nuits.
Mes cauchemars frappent mon esprit invoquant
Le fantôme, mon fantôme ,l'attirant un peu plus
Vers ces démons; lesquels s'amusent à le malmener.
L'invitant à les rejoindre en communion, sans concession.
Puisque m'abandonner à des rêveries inaccessibles
Ne rendra pas mon existence plus plausible, autant se laisser porter
Par la lumière noire qui saura exaucer, en aparté mes désirs.
Que je puisse enfin assouvir mes fantasmes les plus occultes
Et ainsi élever mon âme au dessus des Abysses.
Jusque là mon seul bonheur était de survivre à la dépression.
Nous y voilà donc, une nouvelle dimension s'ouvre à moi
Mon aura, tourbillonne, virevolte, une sensation étrange
S'élève au dessus des cimes de mon être et je vois déjÃ
Les forces spectrales, s 'alliant à moi en légion infernale.
La progression est en route pas de doute, je ne puis reculer
Un signe, puis deux, mon coeur bat la chamade, trop tard
Le processus de damnation a commencé, le MAL pour le BIEN
Le fluide démoniaque m'a ensemencé de son dard.
Sulfure m'enveloppe de sa fragrance.... au seuil de l'Abîme
Un frisson me coupe le souffle, je ressens des picotements
Le long de mon échine mais curieusement, une chaleur irradie
mon corps, je suis bien, je flotte: sensation divine inexplicable.
* L'aiguille du temps se fige, un cafard et une abeille trottinent sur le clavier
Rampent sur ma main avant d'atterrir sur le lustre, soudain il s'éclaire...
Tout ceci est plutôt excitant mais effrayant, tout s'enchaîne très vite, tel un éclair Foudroyant
D'un coup sec une ampoule explose, suivi d'un bruit assourdissant,
*Les éclats sont projetés sur la table du séjour traversent la cuisine jusqu'à la Porte donnant sur la cour ,elle s'ouvre brusquement.
L'horloge se décroche du mur, roule à mes pieds.
J'ai froid si froid, mes mains bleuissent, mon sang se glace ,* mon cœur oppressé
Tandis que les acouphènes transpercent mes tympans, j'entends des pas dans le grenier:
Rien je ne sens plus rien, je ne saigne plus, où suis-je qui suis-je?
Je hurle de toute mes forces ,personne ne m'entend.
Je ne peux plus bouger, emprisonnée dans un état catatonique.
De nouveau j'essaie de crier, je ressens une vive douleur mais uniquement Dans la tête:
Une pression monumentale s'exerce, si violente ,j'ai l'impression qu'on m'arrache les yeux des orbites.
Une, puis deux perles de sang coulent sur mes joues.., :douces caresses ;je recouvre mon audition, douces sensations
Mon corps se réchauffe doucement, léger, enfin délivré, IL m'abandonne en pâmoison...
(repost modifié)
* certains évènements sont bien réels mais romancés
merci de vos commentaires et lectures
belle journée à vous.
! Pour l instant je ne lévite pas lol.
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sans aucun maquillage