Prenez mon sac cadeau...
Je me suis écouté parler en soliloque
Et dois vous avouer que c’était bien troussé ;
Le monde, en son émoi, semblant peu courroucé
Me dit tout enchanté : Ton Moi paraît moins loque !
A ce, le lieu s’émeut aux sons d'un ventriloque :
Ce gars est né « de graine » avec un grand passé !
Un fort vent de pudeur au teint outrepassé
S’en vint contrarier ce cénacle en colloque.
Devrais-je, désormais, faire encor plus de foin
Afin que ce sérail me paraisse être coin
Pour dire mon savoir avec si peu de science ?
Amis ! Vous m’êtes chers et prônez pour ma gloire
Un repli salutaire sur ma seule conscience
Pour savoir si me taire est meilleur pour l’Histoire.