Les pyramides d'exil. (le piramidi d'esilio.)
Les pyramides d’exil.
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(Le piramidi d’esilio.)
Train du matin, voie de l’espoir,
Le terminus s’accroche aux étoiles,
Visages poussiéreux, frissonnant l’attrapoire,
Balancent de draps blancs les hanches en voile.
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Rêves infinis, les songes ternes,
Déploient leur désert sauvage,
Croissances cartilagineuses modernes,
La menace de l’apocalypse ravage.
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L’aurore d’alcool, cristal de lumière,
Déforme le pas, en trame de lucidité,
Dissous le rythme, sang et poussière,
Trajet isolé en symétrie d’immensité.
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Blason bleui, au mental tatouage,
Hante la mémoire, l’écume de cendre,
L’eau lèche, ronge au profond rouage,
L’abstinence en sueur obscène à vendre.
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Pastille nue, dans l’éclatement des eaux,
La cité en ruine, farde l’œil en émoi,
Le froid suinte au mat du bateau,
La lèvre s’incise, hurle : sauvez-moi !
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Dans le trajet du matin, près des pyramides blanches,
La ronde du réveil balance sa trace sur les hanches.
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