Pour ce regard doré, reflétant mon image,
Où je lis tous ces mots qu’il n’est besoin de dire,
Pour ta bouche nacrée qui ne sait s’interdire
Quelque escale qui soit, le plus fol arrimage,
Pour ta peau veloutée qui s’enclave à la mienne,
Chaque pore enlaçant le grain le plus ardent,
Pour ta gorge audacieuse, aux bourgeons impudents
Qui réclament ma langue, exquise magicienne,
Pour ton ventre adorable aux courbes si fragiles
Que mes lèvres goulues picorent de baisers,
Pour tes hanches ailées qui savent m’apaiser
Quand les feux du plaisir se voudraient trop agiles,
Pour le creux de tes reins qui balance conquis
Aux rythmes merveilleux de l’ardeur contenue,
Pour toute la lumière émanant de toi nue,
Je n’ai que moi pour toi, car je te suis acquis.
Parce que ton esprit est mon plus beau poème,
De tendresse et d’humour, d’écoute et de raison,
Je ne veux plus connaître en toi qu’un horizon,
Celui de mon amour émaillé de : « Je t’aime ! »
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Christian RAY avec Michel Drucker et Patrice Laffont