Je ne suis prêt à regarder la mort en face,
Avec elle je ne veux faire un selfie,
L’idée de n’être plus me répugne et me glace,
Je ne puis supporter l’idée de fin de vie.
Il éclaira toute ma vie, Hélène, ton visage,
Je ne crois que, demain, il pourra s’en aller,
Nous sommes, sur la terre, des oiseaux de passage,
Leurs ailes sont usées, mais ils osent voler.
Je veux cueillir le jour, et je ne crains le temps,
Et je respirerai le parfum de ces roses,
Notre horizon, borné, ici et maintenant,
Nous ne connaîtrons plus jamais de jours moroses.
Pour que de nos années, il subsiste une trace,
Je rédige pour toi le plus beau des sonnets,
Et malgré les outrages du temps, maudit, qui passe,
Rien ne pourra détruire notre long hyménée.
Dumnac