Dans l'Ombre souveraineLes pierres bleues du crépuscule
Enchantent le silence,
Telle une main frémissante.
La nuit s'avance à peine,
Glissant dans l'ombre pâle
Des soupirs de l'été.
S'égrènent les secondes
En chapelets de soie,
La nuit se borde de satin.
Les étoiles clignent des yeux,
S'éveillant à la vie,
Cette aube d'infini.
Tournent les heures
En ronde mirabelle,
Solitaires, éternelles.
Les fruits dorés du ciel
Se dégustent sans peine,
Dans l'ombre souveraine.