– Ballade Chibanienne*–
* Digression de la forme traditionnelle.
* * * LA ROSE ET LE DESTIN * * *
Enfermée dans sa tour d’ivoire, son destin,
Anne, par la fenĂŞtre, regarde les roses,
Qu’elle veut mais ne peut attraper de ses mains,
Elle est trop haute car le vertige s’impose,
Demain, oui c’est bien ça, je le ferai demain
Rien ne me retiendra, elles seront ma chose.
Le lendemain, elle se sentait toute chose,
De durs picotements lui traversaient les mains,
Comme un hérisson qui serait là et s’impose
D’y être présent aujourd’hui et pas demain,
De ne pourvoir cueillir toutes ces belles roses,
Décidément pour Anne, c’était son destin
Lassée de sans cesse poursuivre son destin,
La nuit quand elle dort, ses rĂŞves sont des roses
Cueillies en gros bouquet qu’elle tient dans ses mains
Mais n’ayant pas de vase et pas plus d’eau s’impose
Qu’elle courre en chercher sans attendre demain,
D’être enfermée ne facilite pas la chose.
Anne s’ennuyait et parfois d’émotions roses
RĂŞvait Ă un bien autre et merveilleux destin,
Mais là où la vérité maintenant s’impose,
Son destin, elle ne l’avait pas entre ses mains,
Mais d’esprit combattant elle voyait la chose
Comme Ă©tant tout Ă fait possible, pour demain.
Elle est très fatiguée, des crampes dans les mains,
Pour elle, il est serait grand temps qu’enfin là s’impose
Une fin valable Ă son horrible destin,
Vraiment de vivre une ballade n’est pas rose,
Elle va en finir sans attendre demain,
La tĂŞte bouillonnante elle se sent tout chose.
Le matin au réveil, admettant bien la chose,
D’esprit guilleret, elle se frotte les mains,
Revêtue d’un collier de pétales de roses,
N’ayant plus d’amertume contre ce destin,
Décide avec entrain que si elle s’impose,
Elle y arrivera très sûrement demain.
Anne, ma sœur Anne, tu me tues de tes mains,
C’est sur mon cercueil que tu déposes tes roses,
Ce n’était pas écrit, mais c’était mon destin.
Chibani
* Qu’est ce qu’une ballade
C’est un poème à forme fixe composé de six strophes de six vers et d’un tercet final appelé Tornada, dans lesquels les mêmes mots reviennent en rime dans un ordre différent.
La ballade s’écrit en alexandrins et il ne peut y avoir d’autres mots que ceux utilisés dans le premier verset.
La dernière rime de chaque verset est reprise dans le verset suivant et tous les mots de la ballade doivent se retrouver deux par deux dans la tornada en fin de poème.
L’ordre de composition est celui-ci A.B.A.A.B.B, inversé dans le suivant en B.A.B.B.A.A. et ainsi de suite.
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La différence avec ma ballade Chibanienne
Ma composition est A.B.A.B.A.B puis B.A.B.A.B.A…… et dans le tercet final je reprends trois mots de ma ballade en A.B.A.
Bon, je vais prendre un cachet d’aspirine
Merci de votre attention et pardonnez-moi si cela vous a paru trop ardu.