Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1927 |
LA FACE SOMBRE La face sombre,
Je connais mon pire ennemi, il a mes traits Je le vois dans le miroir de l’âme, il détruit Tel l’océan, mes certitudes, sous des attraits Flatteurs, il me met le doute et m’apporte l’ennui.
Je combats des idées noires, des pensées moroses Qui minent, rongent depuis des années, mon esprit A quoi sert de croire, si l’espoir est mis en cause Par des images négatives troublant mes nuits.
La face sombre de mon être, me porte préjudice Il faut réagir, éliminer ces états De défaite, comment réussir et faire justice Tuer ce mal, ne pas vivre en renégat.
Un mal invisible,
Un démon aux dents de feu me broyait la vie Un gémissement de douleur vint se faire sentir J'avais dans le corps depuis tant de décennies Un mal invisible qui me faisait tant souffrir.
J'étais comme une épave perdue dans l'océan Je sentais dans mon être, le poison s'écoulait Dans mes entrailles, il allait et venait, tuant Jour après jour, le souffle vital qui me restait.
Je voyais l'agonie venir, me préparant Pour un ultime combat que je savais perdu J'étais prêt à assumer mon sort à présent J'attendais, résigné et prostré sa venue.
Déchéance,
De regards attristés en visages contristés Et puis de bonheur perdu en malheur venu Je fuis mon destin comme un pauvre hère affolé Un soleil noir me hante, mais il reste inconnu.
J'ai la folie dans l'esprit, un obscur délire Qui me transforme chaque jour en proie torturée Au fil du temps, la vie coule sans aucun plaisir L'alcool me joue des tours, et j'en suis tout troublé.
La mort est ma maîtresse, dans ses bras qui m'enlacent Je connais les cauchemars de la nuit, au seuil De l'oubli, noyant mes rêves de gloire, elle est lasse De me voir ici bas et veut porter le deuil.
Solitude,
J'ai mal de solitude du cœur et de l'esprit Douleur lancinante qui meurtrit ma chair, mon âme Je suis seul, entouré d'ombres qui paraissent sans vie J'ai besoin d'aimer et d'être aimé par une femme.
Je me sens incompris, isolé et exclu Sentiment de tristesse et de grand désespoir J'ai pour prison de vains espoirs où je suis reclus Perdu dans des pensées dont l'abîme est si noir.
Je marche dans les rues en quête d'aventure, fixant Des yeux les regards froids des passants empressés Aucune main ne se tend vers moi, je reste là sombrant Dans une mélancolie qui me rend affligé.
Le fou,
Le temps s'écoule et je suis seul, désespéré La terre vient de périr, le soleil s'est éteint L'univers a rendu l'âme, la vie qui habitait L'espace est en larmes, elle pleure depuis ce matin.
J'ai dans la tête comme un tourbillon de folie Qui ravage ma raison, je ne peux exprimer Sans danger, les atroces douleurs que j'ai la nuit Les mots ne servent à rien pour dire qu'on a souffert.
Je suis enfermé dans un asile, moi le fou Parmi tant d'autres, abandonné à tout jamais Dans cette prison, je veux mourir la corde au cou Je vais me pendre, en finir, car j'en ai assez.
Honte d'être humain,
Je crie ma honte, mon cruel désespoir d'être humain D'être un assassin assoiffé de sang, ce sang Que j'ai sur les mains, des mains de tueur, des mains Qui ont la mort, des mains sales de Léviathan.
Je suis un monstre de chair et d'os, un criminel En liberté, un esprit destructeur, un fou A L'âme damnée, de ces massacreurs démentiels Qui tuent la vie avec plaisir et avec goût.
L'animal peureux et craintif devient la proie De ce mal pervers que j'ai en moi, cette folie Innée que la nature est prise d'un tel effroi Que je suis écœuré de mes viles, basses envies.
P.S. Rien d'autobiographique !
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