L’aiguille

Aiguille!Aiguille!O seul bien brillant au sombre foyer déshérité
Quand la pâle veuve,la nuit cousant le seul habit de ses orphelins
Et prés d’elle une âme dans ses lambeaux sourit au vol des séraphins
O fidèle compagne combien longues leur peine,leur pauvreté !

Quand le vieux berger allongeant le genou en un soir d’été
Ecoute en pleurant le son d’une flûte charmant le ravin
Fouille à travers ses orteils, écorce rongée d’un vieux pin,
Du bout de l’aiguille les dures épines en son pied plantées

Garde cette aiguille gemme divine dans l’écrin de tes joyaux
Quand la neige ensevelit les grands Lys du vaste Québec
Quand l’oiseau de passage meurt les vers en ver dans le bec

Tu t’en serviras un jour penchée sur le feu où s’éteint mon adagio
Pour fermer la plaie d’un cœur te léguant ses larmes en rosée
Et mourant dans la solitaire combe sans que ta main puisse l’arroser !

Luthoriental :Le 20/7/2008

Bonjour luthoriental , un tres emouvant sonnet brillant comme cette aiguille dans ce sombre foyer
merci du partage et saha leftour
mes amities ziriab

de grande beauté, j'aime cette idée de l'aiguille pour recoudre, refermer une blessure , merci de ce partage



yann

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domi.gondrand@laposte.net

Un beau poème, très recherché, douleurs et espoirs de la vie !

Céline

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merci Luthoriental pour ce superbe et émouvant sonnet
bonne journée
Denise