Là ... Où je vis.
Lorsque s'allonge enfin sur le manteau de la terre, le soleil d’un début d’été
Apparaissent les ombres crépusculaires qui redéfinissent les verts
Des lignes courbes, que le jour je ne vois pas, ponctuent le paysage d’arbres, d’arbrisseaux
de buissons et autres rivières, de géométries variables baignées d’élégantes lumières
A l’horizon, se déclinent des bleus dans un ciel-chapeau déjà presque sombre
Et résonnent les chants d'abondants oiseaux qui ponctuent ma balade.
L’air est soudain plus frais. Tandis que quelques brumes dénoncent l’heure tardive,
mes pas me ramènent vers le home et mes pensées, de mots-ivres se parfument.
Lentement, le soleil baisse sa garde. Quelques insectes, dans cette douce lumière,
vont de marguerites en brindilles, les bousculant à chaque appontage,
faisant se pencher les frêles graminées et rebondir les hautes herbes au moment de l'envol.
L'enchanteur tableau est prêt à accueillir l’obscurité après une trop chaude journée.
Ailleurs, les chiens grondent les chats et ces derniers les narguent d’une nonchalante façon.
Les cheminées de briques rouges se détachent au loin, les toits d’ardoise et de taule fument leurs vapeurs.
Les saules, jusqu’au sol, saluent le ru qui continue son étroite course à travers creux et vallées
Enfin, un trait rose des plus pâles surligne, au moment de la nuit, la petite montagne.
...L'horizon ouvre ses bras habillés de voiles profonds, ourle les champs, s'abat sur la toile de fond
et tel un berceau tranquille, accueille en son sein ce décor de campagne.
- La Suisse normande -
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